Je vous l’avais promis, voici ce que j’ai retenu de ce documentaire “la santé dans l’assiette”.
Ce film nous montre, à travers la vision de 2 professeurs, ce que l’alimentation a comme impact sur notre santé. Le Dr. Colin Campbell, biochimiste nutritionnel à l’Université Cornell, et le Dr. Caldwell Esselstyn, ancien chirurgien de renom à la célèbre Cleveland Clinic sont tous les 2, issus de famille d’éleveurs et ont pris conscience, pendant leur carrière professionnelle, que l’alimentation a beaucoup changé. Elle est devenue plus accessible pour une majorité de la planète mais paradoxalement, moins bonne. Aujourd’hui, notre alimentation est déséquilibrée et non adaptée à nos vies plus sédentaires que celles de nos grands parents. C’est un paradoxe, nous avons accès à plus de nourriture mais nous en avons moins besoin ! La tentation est grande ! Il est nécessaire de prendre conscience de ce constat. Dans ce résumé du documentaire, vous trouverez quelques chiffres basés sur des études scientifiques pour illustrer tout cela ! Allez, c’est parti !
PS : ce documentaire est américain et les chiffres concernent donc en partie la société américaine ; mais nous y arrivons doucement mais sûrement en Europe ! Il est peut être encore temps de freiner ce phénomène ! Par ailleurs, le documentaire date de 2013, j’en déduis que les statistiques datent de cette date. En italique, je vous indique les chiffres de la France que j’ai retrouvé lors de mes recherches.
Premiers chiffres :
40% des américains sont obèses (en 2015, 17% des adultes français étaient obèses)
1 enfant sur 5 est touché par ce phénomène (en 2015, 4% des enfants français sont touchés)
On parle là d’obésité et non de surpoids, voici un tableau de calcul de l’IMC qui permet de comprendre la différence : IMC = Poids/Taille². Les chiffres du surpoids sont bien plus inquiétants puisqu’ils concernent 54% des hommes, 44% des femmes, 16 % des garçons et 18% des filles (de 6 à 17 ans)
IMC + de 40 35 à 40 30 à 35 25 à 30 18.5 à 25 16.5 à 18.5 – de 16.5 |
Interprétation
obésité morbide ou massive obésité sévère obésité modérée surpoids corpulence normale maigreur famine |
Aux Etats Unis, chaque minute, une personne meurt d’une crise cardiaque et il y a 1500 décès dus au cancer chaque jour.
La plupart des personnes, lutte contre la fatigue en consommant du sucre, du café ou des boissons énergisantes.
Le nombre de chercheurs, qui disent que la solution est simple et radicale, est en constante augmentation. Cette solution, c’est une alimentation basée sur une consommation végétale non transformée. En éliminant et diminuant la consommation de produits animaliers et de nourriture industrielle, nous pouvons diminuer, voire guérir certaines maladies.
Autres chiffres :
Dans les années 50, on constate une augmentation du rythme de vie et de l’alimentation ; c’est l’âge d’or du drive, des supermarchés qui fleurissent en banlieue, des hamburgers et l’apparition des plats préparés.Tout ceci est censé nous faciliter la vie !
A cette époque, le professeur Campbell fait des recherches dans la biochimie sur l’alimentation animale pour améliorer la production de protéines que l’on croit indispensable à cette époque. On pense que c’est l’essence même de notre alimentation et que la seule source est l’animal. L’idée des protéines végétales n’apparait qu’à la fin du XIXème siècle.
Au même moment, une étude faite aux Philippines, montre un lien entre la caséine (protéines animales) et le cancer du foie. Cette protéine augmenterait le risque de cancer du foie. Par soucis d’économie, le gouvernement américain, qui organise une mission humanitaire à cette période là, envoie des protéines végétales et constate qu’elles sont aussi efficaces que les protéines animales en terme de nutrition.
Dans les années 60, le professeur Esselstyn constate une augmentation des maladies cardio-vasculaires. Le cholestérol est mis en cause. En effet, c’est une substance naturelle produite par les êtres humains et les animaux qui est essentielle à la composition des parois cellulaires. En consommant des produits animaliers, le cholestérol s’accumule dans le sang.
A la même période, le régime alimentaire des américains change, ils consomment de plus en plus de fast food et le taux de décès par cancer continue d’augmenter. Le gouvernement américain décide alors de lancer une campagne de lutte contre le cancer.
Le professeur Esselstyn se penche alors sur les statistiques et constate que les cas de cancer du sein sont moins importants au Kenya qu’aux Etats Unis. Même chose pour le cancer de la prostate, en 1958, 18 décès au Japon et 1400 décès aux Etats Unis. Les risques de maladie cardio-vasculaires sont 12 fois moins élevés en Chine qu’aux USA et quasi nul en Papouasie Nouvelle Guinée. Le Kenya, le Japon, la Chine et la Papouasie Nouvelle Guinée sont des pays à faible consommation d’alimentation animale et de produits laitiers.
Autre constat, au moment de la seconde guerre mondiale, les allemands réquisitionnent tout le bétail de la Norvège pour nourrir leurs troupes. Les norvégiens sont alors contraints à une alimentation purement végétale.Le nombre de décès de maladie cardiovasculaire augmente jusqu’en 1939, puis c’est l’arrivée des allemands et l’on constate une baisse jusqu’en 1945. La guerre terminée, les norvégiens consomment à nouveau de la viande et les maladies cardio-vasculaires sont à nouveau en augmentation.
Dans les années 1970, un médecin américain, constate que dans les plantations de canne à sucre à Hawaï, les habitants originaires des Philippines, de Corée, de Chine et du Japon sont peu malades, sveltes et en bonne santé en arrivant dans le pays. Leur alimentation est alors essentiellement composée de riz et de légumes. Par contre, leurs enfants et petits enfants sont eux plus malades et obèses. Leur alimentation est principalement composée de protéines animales et de produits laitiers.
Ces 3 constats amènent à 3 conclusions identiques ! Les aliments d’origine animale sont néfastes pour notre santé.
Le médecin du futur ne soignera plus l’humain avec des médicaments mais soignera et préviendra les maladies avec une bonne nutrition. Thomas Edison
En 1975, le professeur Esselstyn poursuit ses recherches, par rapport à l’étude faite aux Philippines, sur les rats. Il utilise 2 groupes de rats, à l’un, il administre 20% de caséine et à l’autre, 5%. En 12 semaines, les rats ayant reçu les 20% de caséine ont développé un cancer du foie alors que ceux qui en ont reçu 5%, n’en ont pas. Il va plus loin en alternant, sur 3 semaines, les régimes à 20% et à 5% de caséine sur un même rat et il constate que la tumeur du foie varie selon les doses administrées.
Le cancer est une maladie qui débute par des gènes avec lesquels nous sommes nés ou qui se transforment. Le développement du cancer dépend de la façon dont nous aidons nos cellules cancéreuses à se développer au cours du temps. L’alimentation entre en jeu si nous ingérons des protéines animales. Le pourcentage de cancer dû uniquement à des gènes est faible : 1 à 2 %.
Le professeur Campbell poursuit les études et constate que les nutriments issus des protéines animales contribuent au développement du cancer alors que ceux issus des végétaux agissent en sens inverse. Les aliments interagissent entre eux pour créer une symphonie.
En 1973, l’état Américain accorde une subvention aux producteurs de céréales ce qui donne une surproduction de maïs et l’apparition du sirop de maïs à haute teneur en fructose. Il est alors intégrer dans de nombreux produits industrialisés car il est peu cher. Ceci entraine une augmentation des calories et ainsi, une perturbation de la sensation de satiété. L’alimentation industrialisée amène donc les gens à manger plus car elle perturbe les récepteurs de la satiété.
Mais d’où vient le plaisir de manger ces produits transformés ? Il faut aller chercher loin, chez nos ancêtres chasseurs/cueilleurs !
C’est ce qu’on appelle la triade de la motivation :
- la recherche du plaisir : nourriture + sexe
- éliminer la souffrance
- limiter les efforts
Les aliments enrichis stimulent naturellement les sens qui ont amené nos ancêtres à trouver les fruits mûrs. Seulement, à notre époque, l’accès à l’alimentation enrichie est grandement simplifiée. C’est le piège du plaisir qui a les mêmes effets qu’une drogue. L’alimentation industrialisée a supprimé les fibres, les minéraux et l’eau pour les remplacer par du sucre, du sel et de la matière grasse. Ce qui entraîne une forme de dépendance.
Celui qui prend des médicaments en négligeant son alimentation gâche le temps de son médecin. Ancien proverbe chinois
Une étude chinoise, à grande échelle, a été faite entre 1973 et 1975 ; elle était en lien avec les recherches faites par le professeur Campbell. Les 2 pays ont donc collaboré pour étudier les résultats de cette enquête. Ils ont constaté un écart important entre les cas de cancer suivant la province de résidence. L’étude a porté sur 65 provinces rurales et semi-rurales ; ils ont étudié le régime alimentaire et le mode de vie de 6500 personnes avec à l’appui des analyses d’urine et de sang. En 1983, les analyses ont débuté pour avoir des résultats définitifs en 1990. Ils ont trouvé 14000 corrélations entre le régime alimentaire et la maladie. La conclusion de cette étude est que une alimentation végétale a pour conséquence un faible taux de mortalité dû aux cancers, maladies cardio-vasculaires et attaques cérébrales. Le végétal est donc bénéfique pour l’homme à contrario de l’animal !
En 1980, le professeur Esselstyn fait une étude sur 24 patients gravement atteints de maladies cardio-vasculaires en modifiant leur régime alimentaire. 6 abandonnent ; sur les 18 restant, en 5 ans, il constate une arrêt de la progression de la maladie pour 11 d’entre eux et pour les 7 autres, une nette diminution.
Bonus :
Le dysfonctionnement érectile est le premier signe des maladies cardio-vasculaires.
Les athlètes végétaliens ont une meilleure récupération entre les entraînements et moins de fatigue.
A propos des produits laitiers !
L’ostéoporose est une maladie dégénérative par manque de calcium. Si les produits laitiers nous fournissaient du calcium, les pays qui en sont consommateurs devraient avoir moins d’ostéoporose ! Or, une étude menée par Harvard, a montré que les pays qui consomment le plus de produits laitiers ont un taux élevé de fracture de la hanche (indicateur principal de l’ostéoporose).
Plus la consommation de produits laitiers est importante, plus il y a d’ostéoporose !
Les protéines animales entraînent un déséquilibre acido-basique qui aboutit à une acidose métabolique, c’est à dire à un corps trop acide. Or le corps a pour remède anti-acide, le calcium, qu’il trouve dans les os ce qui entraîne un affaiblissement de la structure osseuse. Le lait de vache est parfait pour un veau mais cela n’a pas de sens de le donner à une autre espèce !
1/4 de ce que vous mangez vous maintient en vie, les autres 3/4 maintiennent votre médecin en vie. Ancien proverbe égyptien.
Conséquences sur la planète :
Il faut 10 fois plus d’énergie fossile pour produire une calorie animale que pour produire une calorie végétale. Depuis 1970, 20% de la forêt amazonienne a été détruite, l’équivalent de la surface de la Californie. 80% de ces terres défrichées sont occupées par le bétail. Les animaux d’élevage consomment assez de céréales pour nourrir 8.7 milliards de personnes ! Alors qu’un milliard d’individus souffrent de malnutrition…
D’après les Nations Unies, l’industrie de l’élevage est le plus gros contributeur au réchauffement de la planète, devant les transports.
Une étude à montrer le rapport entre l’augmentation de la consommation de viande et l’augmentation des décès par cancer et par maladies cardiovasculaires. (Le ratio est pour 100000 habitants.)
Par ailleurs, en Chine, un changement de régime qui devient similaire au régime occidental entraine une augmentation des maladies dégénératives.
Conclusion :
Il est primordial de prendre conscience qu’il faut changer d’alimentation pour nous et pour la planète !
Mangez pour vivre et ne vivez pas pour manger !
Et vous, qu’en pensez vous ?
J’attends vos commentaires avec impatience !